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Les rues les plus chères de France en 2023
Le marché immobilier français est marqué par de fortes disparités en termes de prix et de localisation. D’après un article récent publié par Le Parisien, certaines rues se démarquent comme étant les plus chères du pays, attirant une clientèle internationale fortunée et faisant grimper les prix de l’immobilier dans leur sillage. Cet article se propose de présenter un aperçu des rues les plus chères de France en se basant sur les informations fournies par Le Parisien, ainsi que d’analyser les tendances et les conséquences de cette situation sur le marché immobilier général et l’accès à la propriété pour les particuliers.
Les rues les plus chères de Paris
Sans surprise, Paris domine le classement des rues les plus chères de France. Le Quai des Orfèvres, situé en plein cœur du 1er arrondissement, est la rue la plus chère du pays avec un prix au mètre carré estimé à 23 002 euros. Le podium est complété par deux autres rues parisiennes : la rue de Furstemberg (6e arrondissement) et la rue Guynemer (6e arrondissement), dont le prix au mètre carré oscille entre 22 483 et 23 000 euros.
Les rues les plus chères de Nice
Après Paris, c’est Nice qui se distingue avec l’avenue Jean-Lorrain, située au pied du Mont-Boron, en bord de mer. Le prix au mètre carré y est évalué à 10 692 euros en moyenne. L’avenue Germaine, non loin, est également très onéreuse, avec un prix au mètre carré de 10 248 euros. Le quartier Mont-Boron est particulièrement recherché pour sa proximité avec la mer et ses vues exceptionnelles.
Les rues les plus chères d’Aix-en-Provence
À Aix-en-Provence, la rue la plus chère se trouve à deux pas de la Rotonde : l’avenue Giuseppe-Verdi, où le mètre carré est évalué à 8 351 euros en moyenne. Le quartier Mazarin, quartier historique du XVIIe siècle, est également très prisé et plus onéreux, avec des appartements issus d’hôtels particuliers et des prix au mètre carré pouvant atteindre entre 10 000 et 12 000 euros.
Les rues les plus chères de Lyon et Marseille
À Lyon, la rue la plus chère se situe sur la Presqu’île, dans la rue Gasparin, où le prix au mètre carré atteint 7 134 euros en moyenne. À Marseille, c’est l’avenue du Maréchal-Lyautey, située au cœur du 7e arrondissement et à deux pas de la Corniche, qui remporte le prix avec 7 380 euros le mètre carré.
Un marché déconnecté du reste du secteur immobilier
Les rues les plus chères de France sont souvent considérées comme un marché à part, déconnecté du reste du secteur immobilier. Les biens y sont exceptionnels et attirent une clientèle internationale fortunée, souvent insensible à l’inflation, aux crises économiques ou au durcissement des conditions d’octroi de prêts bancaires. Ces rues fonctionnent sur les mêmes ressorts que le marché du luxe dans son ensemble, avec des acheteurs qui paient généralement comptant.
Les conséquences sur le marché immobilier général
Bien que les rues les plus chères de France soient déconnectées du reste du marché immobilier, elles influencent néanmoins les prix dans leur environnement immédiat. Les prix de l’immobilier à Paris ont baissé de 1,5% sur un an, tandis qu’à Nice, les prix sont restés quasiment stables. Les propriétaires sont réticents à mettre en vente leur bien à des prix inférieurs à ce qu’ils estiment être la valeur de leur propriété, ce qui réduit l’offre sur le marché.
La difficulté d’accès au marché immobilier pour les particuliers
Pour les personnes lambda, l’accès au marché immobilier dans des villes comme Paris, Marseille, Nice ou Bordeaux devient de plus en plus difficile. Les conditions d’octroi des crédits immobiliers se sont durcies, avec des taux d’intérêt en hausse. À Paris, par exemple, il faudrait que les prix baissent de 20% pour compenser la hausse des taux d’intérêt sur les crédits immobiliers. Les taux sont passés de 1% en janvier 2022 à plus de 3% récemment, ce qui rend l’accès au crédit plus compliqué pour les acheteurs potentiels.
Conclusion
Le marché des rues les plus chères de France est un marché à part, souvent déconnecté du reste du secteur immobilier. Les biens d’exception présents dans ces rues attirent une clientèle internationale fortunée, insensible aux fluctuations économiques et aux conditions d’octroi des prêts bancaires. Toutefois, cette situation a des répercussions sur l’ensemble du marché immobilier, avec des conséquences pour les particuliers qui peinent à accéder à la propriété dans les grandes villes françaises.
Photograph by Daderot., CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons